Intervention de Franck Montaugé

Réunion du 12 janvier 2017 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Grippe aviaire

Photo de Franck MontaugéFranck Montaugé :

Monsieur le ministre, après l’épizootie de grippe aviaire de 2016, celle de 2017, qui a débuté dans le Tarn au début du mois de décembre dernier, s’est transformée en véritable catastrophe économique et sociale pour de nombreux acteurs de la filière avicole. À ce jour, 115 foyers sont répertoriés sur huit départements. Les trois quarts de ces foyers se situent dans le Gers et dans les Landes.

Malgré les mesures drastiques prises par vos services et appliquées par les acteurs de la filière, dont je salue le sens des responsabilités, l’épizootie progresse toujours et s’étend sur le territoire. Les causes possibles de cette situation restent, à ce jour, à l’état d’hypothèses.

Sans verser dans une commisération de mauvais aloi, il n’y a guère d’épreuve plus douloureuse pour un éleveur que de voir son travail et ses bêtes, de surcroît saines, vouées à la destruction pure et simple.

Au-delà de la détresse morale et de l’avenir dans lequel il est difficile de se projeter, certains se demandent s’ils doivent continuer ou envisager une reconversion.

Dans ce contexte dramatique, des questions appellent des réponses immédiates ; d’autres concernent le devenir de la filière.

Monsieur le ministre, la solidarité nationale doit s’exercer, et elle doit se traduire par des indemnisations effectuées dans les meilleurs délais. Le solde de la première crise n’est pas intégralement réglé. Certains producteurs sont touchés une seconde fois et sont plongés dans d’immenses difficultés.

Comment envisagez-vous de répondre à cette demande urgente et légitime ?

Cette crise nous oblige également à penser l’avenir de la filière à partir de la situation actuelle et de ses causes avérées.

Comment votre ministère, avec les organisations professionnelles concernées et, éventuellement, les collectivités territoriales, peut-il contribuer aux adaptations structurelles nécessaires qui permettront aux différents types d’organisations de production de maîtriser le risque sanitaire, tout en relevant le défi de la performance économique, sociale et environnementale ? Dans le cadre de ses attributions, le Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux, le CGAAER, ne pourrait-il pas être missionné pour une réflexion de ce type ?

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