Je veux maintenant vous parler du numérique, sujet que vous avez tous évoqué.
Il est vrai que l’hôpital doit s’approprier l’usage du numérique. Il le fait ! Ainsi, à l’heure actuelle, plus de 80 % des établissements ont informatisé les dossiers patients. Ce taux est quand même très important ! Celles et ceux qui, ici, ont, de près ou de loin, travaillé dans un hôpital savent que telle n’était pas la situation il y a une quinzaine d’années, et même voilà dix ou cinq ans. Par ailleurs, 70 % des hôpitaux ont dématérialisé la consultation de résultats d’analyses biologiques et 500 établissements ont sollicité et obtenu un soutien financier à travers le programme Hôpital numérique.
L’usage du numérique à l’hôpital, c’est aussi le développement de la télémédecine, pour permettre aux professionnels de se projeter au-delà des murs de leur hôpital et de mieux collaborer avec les hôpitaux de proximité, les centres spécialisés – parfois même à l’étranger – et, plus généralement, tous les collègues en ville. L’enveloppe de 90 millions d’euros qui a été dédiée à la télémédecine a permis d’amplifier cette dynamique.
La révolution numérique à l’hôpital, c’est enfin la médecine personnalisée. Pour la soutenir, nous avons doté notre pays d’un programme unique au monde, doté de 60 millions d’euros, pour permettre le séquençage de l’ensemble des cancers, donc la personnalisation des traitements. En 2018, nous analyserons ainsi six fois plus de tumeurs qu’aujourd’hui.
Un hôpital moderne, c’est aussi un hôpital qui s’ouvre aux patients, qui sont des citoyens. C’est bien légitime ! Les patients veulent comprendre. Ils veulent accéder à l’information. Ils veulent pouvoir se défendre. Ils veulent participer à l’élaboration des politiques de santé.
C’est pourquoi nous avons renforcé leurs droits et amélioré leur représentation à tous les niveaux du système de santé. Bien sûr, l’hôpital doit être au cœur de cette évolution. C’est pourquoi nous avons augmenté le temps consacré à l’information du patient, notamment avec la création de la lettre de liaison, remise au patient par un médecin le jour de sa sortie de l’hôpital. Cette lettre explique les tenants et les aboutissants de l’hospitalisation, à l’attention du médecin traitant.
Nous avons également permis aux patients d’être mieux représentés au sein des instances des hôpitaux, dans les conseils de surveillance comme dans tous les comités.
Enfin, j’en viens au personnel hospitalier. Je veux dire que, malgré le contexte budgétaire contraint, ce sont 31 000 personnes de plus – 3 000 médecins et 28 000 professionnels paramédicaux – qui travaillent à l’hôpital depuis 2012.