Je remercie Catherine Morin-Desailly pour son exposé très complet.
En ce qui concerne la loi pour la refondation de l'école de la République, j'avais déjà manifesté mon étonnement, lors de l'audition d'Yves Durand devant notre commission, face à l'empressement fréquemment manifesté pour évaluer les lois à peine celles-ci votées ou mises en oeuvre. C'est d'autant plus surprenant quand il s'agit d'une loi qui porte sur l'école. L'éducation nationale est un paquebot : du temps est nécessaire pour que les nouvelles dispositions soient déclinées sur le terrain, avec l'assistance du ministère, et produisent correctement leurs effets.
Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que des difficultés d'application subsistent trois ans après le vote de la loi. Compte tenu de ces observations, j'espère que les évaluations faites jusqu'à présent par le comité de suivi ne seront pas utilisées pour justifier une nouvelle réforme de l'éducation nationale, avant même d'avoir accordé à cette dernière le temps de s'approprier la précédente.
S'agissant des ÉSPÉ, il faut souligner que le principe d'autonomie des universités peut constituer un frein pour l'harmonisation de la formation des enseignants, qui explique sans doute partiellement certaines difficultés relevées par le comité de suivi.