Comme mon collègue, je vais assez régulièrement en Israël car nous y avons une forte communauté française.
Je comprends votre volonté de dialogue bilatéral mais le symbole que représente ce conflit, notamment dans les pays arabes, explique que cette question intéresse nombre de pays, bien au-delà de vos voisins immédiats.
L'initiative internationale de la Conférence de Paris doit se comprendre comme une volonté de forcer le dialogue entre Palestiniens et Israéliens. En tant que seul pays démocratique de la région, vous avez le devoir de tirer par le haut vos voisins.
Dans votre pays, j'ai constaté une tension croissante entre les laïcs et les religieux, notamment ultrareligieux qui sont, rappelons-le, minoritaires, mais qui influencent la politique israélienne : leur rôle et leur place politique me semble dépasser leur réelle influence dans la société israélienne. De nombreuses associations israéliennes sont engagées en faveur de la paix, mais elles semblent avoir beaucoup de mal à se faire entendre.