Intervention de Jean-Pierre Raffarin

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 18 janvier 2017 à 9h50
Audition de s.e M. Salman El-herfi ambassadeur chef de la mission de palestine en france

Photo de Jean-Pierre RaffarinJean-Pierre Raffarin, président :

Monsieur l'ambassadeur, nous vous souhaitons la bienvenue. Vous êtes le chef de la mission de Palestine en France. Dans le droit fil de la conférence de Paris qui s'est tenue dimanche, la commission des affaires étrangères du Sénat travaille sur la situation au Proche-Orient, sur le conflit israélo-palestinien et sur la mobilisation internationale, à laquelle la France a pris part.

Une mission, conduite par le président du Sénat, s'est récemment rendue en Palestine. Elle en est revenue en ayant constaté que, si la situation est complexe, les perspectives ne sont pas pour autant désespérées. Certes, l'absence des principaux protagonistes a fragilisé la conférence de Paris, mais la mobilisation internationale, on l'a vu, est très forte. Un grand nombre de pays aujourd'hui sentent que le conflit israélo-palestinien est le centre de gravité des équilibres du monde et que ce monde est aujourd'hui très dangereux.

La résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies est un autre événement important, car il marque peut-être une orientation nouvelle. Vous nous direz également ce que vous pensez de la politique qu'entend mener le président Trump, laquelle pourrait marquer une césure dans la politique américaine, même s'il est difficile d'anticiper cette question.

Nous avons adopté ici au Sénat des positions sur plusieurs sujets : sur la reconnaissance de la Palestine, sur l'organisation palestinienne, le besoin d'unité, la nécessité de renforcer les procédures et d'actualiser la démocratie interne, autant de sujets par lesquels nous sommes concernés et qui nous préoccupent. La tenue de discussions bilatérales dépend du poids et de la capacité de leadership du président Abbas.

Nous serions très heureux de vous entendre sur ces sujets, monsieur l'ambassadeur. Nous avons parfois le sentiment en France que nous allons devoir vivre avec ce conflit et le gérer des années durant. Compte tenu de l'énergie qui est déployée en interne et en périphérie, existe-t-il des perspectives ? Le monde entier est très concerné par cet abcès sur la planète, par ce sujet douloureux.

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