Madame Bienaimé Besse, je ne manierai pas la langue de bois. Votre audition a été différée d'une semaine ; nous avons été destinataires de notes communiquées par vos détracteurs, mais aussi, en réaction, d'un certain nombre de mises au point. Je ne vous demande pas de clarifier le fond de cette affaire : les éléments dont nous disposons suffisent ! Comment interprétez-vous, néanmoins, que tant d'énergie soit déployée pour mettre en échec votre candidature ?
Nous sommes très attachés, ici, à la probité et à la prévention des conflits d'intérêts. Avez-vous bien noté, madame, qu'à l'issue de votre mandat au CSA, il vous sera interdit d'exercer une activité dans une entreprise publique ou privée dont le Conseil aura assuré la surveillance ou le contrôle ? Si la prophétie funeste que vient de faire M. Assouline, à savoir une dissolution précoce du CSA, se vérifiait, à l'occasion d'une alternance par exemple, des portes vous seraient fermées.
Je vous pose ensuite une question de spectatrice autant que de parlementaire : que pensez-vous de la prolifération de ces « vraies-fausses » chaînes qui ne font que rediffuser de vieux navets ? Que ferez-vous pour que nos écrans soient occupés par des programmes de qualité et pour en éloigner de telles horreurs ?
Dernière question, plus personnelle : M. Nicolas Curien avait dit, devant nous, son attachement spécifique, parmi les missions du CSA, à la défense de la culture scientifique ; Memona Hintermann avait évoqué la citoyenneté ; quel est votre sujet de coeur ?