Merci pour vos interventions qui font entrer la vie dans notre hémicycle, quitte à choquer certains. C'est le groupe CRC qui a pris l'initiative d'un débat sur l'hôpital, au cours duquel nous y avons dénoncé la mauvaise qualité de vie au travail. Nos propos ont été largement mis en doute par le ministère et par nombre de nos collègues. D'où l'importance de cette audition. Pour ma part, je me rends souvent dans les hôpitaux pour savoir ce qui s'y passe. Et je déplore la contradiction entre les propos de la ministre, qui prône le dialogue social, et ses actes, qui font tout pour le casser. Vous avez dénoncé la contrainte pesant sur l'Ondam. Sachez que c'est au Parlement qu'est organisée cette pénurie ! Notre groupe s'y oppose chaque année et formule des propositions alternatives qui ne sont pas retenues. Nous devons prendre conscience des souffrances au travail car celles-ci se répercutent forcément sur les patients. Souvent, on impute la désorganisation de l'hôpital aux 35 heures mais celles-ci y sont-elles bien effectives ? Certes, la loi les impose mais, comme vous l'avez dit, entre rappels de personnel en congé et heures supplémentaires payées plus ou moins exactement...
La T2A est un vrai problème. Lors des auditions de la semaine dernière, il a beaucoup été question de « management ». Nous pensons que l'hôpital n'est pas une entreprise comme les autres et que le vocabulaire compte. Trop de directeurs pensent « management » et oublient leur mission de service public. Enfin, vous n'avez pas évoqué la question de la reconnaissance de vos métiers. Leur exercice est de plus en plus difficile. Quid de l'évolution des salaires et de la formation ?