Cela fait trop longtemps qu'on se borne à constater que tout va mal. Il y a urgence à mettre en place une action véritable pour changer les choses. Voilà cinq ou six ans que nous y appelons. Les outils pour améliorer la qualité de vie au travail des personnels hospitaliers existent. Il ne manque qu'une volonté politique, au plus haut niveau, c'est-à-dire, pour le dire clairement, des décrets, car une instruction, nous l'avons dit, ne s'impose à personne. Sa mise en oeuvre dépend du bon vouloir de la direction d'un établissement.
Il y a un problème de management mais pas seulement à la direction ; l'encadrement de proximité est aussi très mis à mal. Vu tout le travail administratif qu'on leur demande, quel temps leur reste-t-il pour s'occuper des équipes ?
Je ne crois pas que les 35 heures soient le problème. Ce n'est pas la réduction du temps de travail qui est problématique, c'est le fait qu'il n'y ait pas eu d'aménagement de l'organisation. Quand on fait l'un sans l'autre, l'effet est celui que nous connaissons : des heures supplémentaires en pagaille ou pire, une annualisation du temps de travail qui permet de faire disparaître des heures supplémentaires et de ne pas les payer.
La CFDT est pour la reconnaissance des compétences, qui améliorerait le parcours professionnel de bien des salariés sans passer forcément par des diplômes ou des concours. Nous avons réussi à obtenir la validation des acquis de l'expérience mais cela passe, là encore, par un diplôme. Inspirons-nous de ce qui se passe ailleurs en Europe.