Il est vrai que chacun est en l’espèce dans son rôle, mais, dans ce genre d’exercice convenu, les acteurs qui jouent plusieurs années de suite le même rôle finissent parfois par surjouer… §Mais, j’en conviens, tel n’est pas votre cas !
Vous avez bien rappelé la réduction du déficit public, même si le rythme et l’ampleur peuvent en être commentés de façon diverse.
Concernant l’effet d’une éventuelle remontée des taux d’intérêt, je précise que nous faisons tous les ans des prévisions sur ce point à l’occasion de l’examen du projet de loi de finances. Pour le budget de 2017, nous avons retenu des taux à dix ans de 1, 25 % ; ils sont aujourd’hui autour de 1 %, mais il est vrai qu’ils s’établissaient autour de 0, 5 %, voire un peu moins, voilà quelques semaines ou quelques mois. Le contexte international joue sans aucun doute, mais le contexte national a aussi son importance : les échéances politiques dans notre pays donnent moins de lisibilité, oserai-je dire, pour l’avenir.
À mon sens, il est important d’assurer une stabilité. Or il me semble qu’un certain nombre de propos de certains candidats – ils se reconnaîtront ! –, qui annonçaient un déficit autour de 4, 7 % en 2017, avant de revenir en arrière, comme sur d’autres points, ont probablement alerté des acteurs des marchés financiers.