Mesdames, messieurs les sénateurs, les blessures dont a été victime le jeune Théo sont particulièrement graves. Au moment où je réponds pour la première fois à une question sur le sujet au Sénat, je veux l’assurer, ainsi que toute sa famille et ses proches, de ma compassion et de mon souci de faire éclater la vérité le plus rapidement possible.
Un magistrat instructeur a été saisi ; tout ce qui devait lui être transmis l’a été. Je n’ai pas à juger de la rapidité de l’enquête, mais je souhaite qu’elle puisse aller le plus vite possible pour établir la vérité des faits. Sans attendre, compte tenu du rapport et des éléments venant de l’Inspection générale de la police nationale, que j’ai saisie, j’ai suspendu les quatre fonctionnaires, qui, aujourd’hui, font l’objet d’une enquête par ce magistrat indépendant.
Aussi, j’en appelle à la sérénité de tous devant cet engagement de vérité et de justice. Cet engagement, je veux qu’il soit exactement le même pour tout ce qui se passe dans les quartiers. Depuis le début de la semaine, ce souci de faire passer chaque matin cette parole de sérénité au regard de l’enquête en cours est le même qui m’anime depuis plusieurs semaines, lorsque je m’inquiète tous les jours de savoir où en est l’enquête sur l’agression des policiers de Viry-Châtillon, dont les coupables doivent être rattrapés et conduits devant la justice.
Je veux un équilibre parfait : il n’y a pas dans nos quartiers, comme partout ailleurs dans notre pays, de place pour ceux qui agressent les symboles de la République que sont les personnes dépositaires de l’autorité, de la même façon qu’il n’y a aucune place pour ceux qui ne respecteraient pas les valeurs de la République dans la façon dont ils exercent la mission et l’autorité que nous leur avons confiées.