Pour ma part, je continuerai d’appeler au calme, tout en réfléchissant très concrètement, madame la sénatrice, à la façon d’aller plus loin ensemble, y compris dans le cadre du projet de loi relatif à la sécurité publique, qui a été débattu dans votre assemblée, et adopté hier à l’Assemblée nationale.
Je veux revenir sur la question des caméras mobiles, qui me semblent aujourd’hui utiles. À mon sens, il serait dommage de rêver à un dispositif qui supplanterait celui que nous nous apprêtons à expérimenter aujourd’hui. Avec le déclenchement automatique prévu par la loi Égalité et citoyenneté, le système visé permettra d’apporter un niveau de sécurité supplémentaire lors des contrôles d’identité et des interventions qui se passeront dans nos quartiers. Dans un premier temps, 2 000 caméras pourvues d’un système de déclenchement automatique vont être déployées dans la police et 600 dans la gendarmerie.
J’y insiste, ce dispositif est, à mon avis, bien plus opérationnel qu’un récépissé, qui entraînerait une forme de lourdeur, et qui, surtout, n’offre pas de réponse à une question essentielle : sommes-nous prêts, demain, à constituer dans notre pays un fichier des personnes contrôlées dans nos quartiers ?