Ma question porte sur l’avenir de l’Union européenne.
Avec le Brexit, l’Union est confrontée à la crise la plus grave qu’elle ait eu à connaître depuis sa fondation.
Un divorce, après quarante ans de vie commune qui ont tissé des liens très forts, est nécessairement difficile, douloureux, complexe. Pour autant, nous devons être fermes et faire en sorte que, après la négociation, s’il y a un accord, les vingt-sept pays restés membres de l’Union européenne soient dans une situation plus favorable que celui qui l’aura quittée. Je pense bien entendu au Royaume-Uni.
L’Union doit aussi faire face à des difficultés du côté transatlantique. Pour le locataire de la Maison-Blanche, « cela n’a aucune importance […] que les Européens soient unis ou non ». « Le Brexit va être une chose merveilleuse » ; « d’autres pays vont quitter l’Union européenne », qui est « un instrument au service de l’Allemagne ». Ces déclarations surprenantes, choquantes, montrent que le président des États-Unis nouvellement élu ne maîtrise pas bien la matière européenne. Elles montrent aussi sa volonté de construire un ordre international basé sur des relations bilatérales et non plus sur le multilatéralisme, lequel prévaut depuis 1945.
Pour relever les nombreux défis qui sont devant eux, les États membres de l’Union doivent faire bloc et réaffirmer les valeurs sur lesquelles repose la construction européenne. C’est ce que l’on appelle le nouveau partenariat à vingt-sept.
Il nous faut donc définir une stratégie commune pour relancer le projet européen après le Brexit. Monsieur le secrétaire d’État, quelles sont les orientations et les propositions que la France souhaite mettre en avant dans la perspective des prochains sommets européens ?