Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur.
Monsieur le ministre, le 2 novembre dernier, je me suis réjoui, comme beaucoup d’entre nous, du démantèlement de ce que l’on appelait communément la « jungle » de Calais, dont l’existence entachait gravement l’image de notre pays.
J’ai félicité Mme la préfète du Pas-de-Calais ainsi que les services de police et de sécurité de la qualité de leur intervention. L’évacuation des réfugiés et migrants vers les centres d’accueil s’est en effet déroulée avec dignité et humanité.
Aujourd’hui, la confiance revient à Calais. Eurotunnel bat des records de traversées pour ce qui concerne les camions. Les Britanniques fréquentent de nouveau les commerces de Calais.
Mais – car il y a un « mais » ! – les migrants sont de retour, surtout les mineurs, attirés par la Grande-Bretagne.
Qui plus est, à quelques kilomètres de Calais, à Grande-Synthe, 1 500 migrants vivent dans un camp où les passeurs font la loi, nous dit-on. La violence s’y est installée.
J’ai trois questions à vous poser, monsieur le ministre.
D’abord, on peut craindre, avec le retour du printemps, que les flux migratoires ne s’accroissent. Les effectifs de police sur la côte sont-ils suffisants pour enrayer toute reconstitution de squats ou d’une nouvelle jungle ?
Ensuite, je m’interroge sur la capacité des centres d’accueil : est-elle suffisante pour accueillir des nouveaux arrivants ? Pensez-vous en ouvrir d’autres en France ?
Enfin, dernière question, avec le Brexit, la frontière de la Grande-Bretagne étant plus que jamais à Douvres et pas à Calais, ne pensez-vous pas nécessaire de revoir les accords du Touquet ?