C'est un honneur et un plaisir pour notre commission de vous recevoir, à l'occasion de votre visite officielle en France - juste après votre entretien avec le Président du Sénat ce matin, et après votre entretien avec le Président de la République hier. Nous avons convié à cette audition nos collègues membres du groupe d'amitié France-Palestine.
Notre commission suit avec la plus grande attention la situation des Territoires palestiniens et du processus de paix au Proche-Orient. Pas plus tard que le 18 janvier dernier, nous avons reçu l'Ambassadeur El-Herfi, chef de la mission de Palestine en France, que je remercie de son intervention.
Le 15 janvier dernier, la Conférence de Paris, même si elle a dû se tenir en l'absence des deux parties concernées, a marqué la volonté de la communauté internationale, mobilisée par la France, de replacer la question du processus de paix en tête de nos préoccupations. Il s'agit de sauvegarder la possibilité de la solution des deux États, que soutient avec constance la France - « deux États : Israël et Palestine, vivant en sécurité, sur la base des frontières arrêtées en 1967, avec Jérusalem pour capitale ». Est-ce encore possible ? C'est en tout cas le combat de la France.
La résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies qui, au mois de décembre, a renouvelé la condamnation des colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens, va dans ce sens.
Cependant, les signaux, sur le terrain, ne sont pas positifs, avec la reprise de la colonisation. Les déclarations de M. Trump avant son entrée en fonctions ne l'étaient guère davantage - la politique américaine à venir reste incertaine.
Du côté palestinien, on sait les difficultés de l'Autorité à fonctionner, en Cisjordanie ; on attend aussi des avancées tangibles dans le processus de réconciliation engagé entre le Fatah et le Hamas, qui contrôle de facto la bande de Gaza. Nous nous réjouissons de l'annonce d'élections municipales en mai prochain - les premières élections palestiniennes depuis 2006. C'est un signe encourageant, mais ces élections pourront-elles se tenir dans les meilleures conditions ?