Ma question s'adressait à M. Sirugue, secrétaire d'État chargé de l'industrie, mais j’écouterai avec beaucoup d’attention la réponse de Mme Pinville.
À l’heure où les enjeux sur l’approvisionnement et la transition énergétique sont des plus importants, comme on vient de l’entendre, à l’heure où la question de la sécurité nucléaire se pose avec acuité, au moment où des milliers de nos concitoyennes et concitoyens sont privés d’électricité à cause des tempêtes et où les agents EDF sont à pied d’œuvre, c’est une véritable imposture à laquelle se prépare la direction d’EDF !
Alors qu’elle a entamé plusieurs chantiers industriels de grande ampleur et après déjà de nombreuses suppressions de postes au fil des années – 2 000 suppressions l’an dernier –, ce ne sont pas moins de 5 000 nouvelles suppressions qui sont annoncées par le président de cette belle entreprise publique, soit 7 % de l’effectif !
Tous les secteurs seront touchés, la recherche et le développement ne sont pas épargnés et, dans mon département, les agents des boutiques EDF m’ont déjà alertée.
EDF doit avoir les moyens d’assurer le service public de l’électricité dans la durée. Elle doit être le pivot de la transition énergétique et du développement des énergies renouvelables, alors que l’ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques la prive de la première d’entre elles.
EDF, belle entreprise publique, à l’instar de l’ensemble de nos services publics, doit être présente sur tous nos territoires.
Madame la secrétaire d'État, quand l’État aura-t-il une politique industrielle et énergétique de long terme cohérente et déconnectée des enjeux financiers ?
Quand jouera-t-il son rôle de stratège pour assurer la sécurité des approvisionnements, notre indépendance énergétique et la préservation de nos savoir-faire irremplaçables ?