Monsieur le sénateur, lorsqu’il y a des événements graves, il faut poser des principes simples, clairs et fermes. Ces principes, je veux les énoncer devant le Sénat cet après-midi.
Premier principe : aucune violence, d’où qu’elle vienne, dans les quartiers et partout ailleurs sur le territoire national, ne saurait être tolérée. Aucune violence n’est jamais tolérée par ceux qui sont chargés de la direction des forces de police et de gendarmerie.
Nous avons été maintes fois interpellés dans cet hémicycle et à l'Assemblée nationale sur les événements survenus sur l’autoroute A1 ou à Moirans. Chaque fois, nous avons eu droit au même discours : l’autorité de l’État ne serait pas respectée sous prétexte que des actes violents auraient été commis de la part d’individus qui n’hésitent pas à enfreindre la loi en convoquant la violence. Chaque fois, le Gouvernement a apporté la même réponse : le droit passera ; la justice passera ; les individus seront interpellés, ils seront jugés, et ils le seront sévèrement.