Intervention de Michel Raison

Réunion du 14 février 2017 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Finances

Photo de Michel RaisonMichel Raison :

Ma question s'adresse à M. le ministre de l’économie et des finances, représenté aujourd’hui par Mme Pinville, secrétaire d’État chargée du commerce.

J’ai lu ce matin, dans Les Échos, cette magnifique phrase du commissaire européen Pierre Moscovici : « Économiquement, il faut se libérer de la menace de l'endettement et de l'étreinte d'une possible remontée des taux. » Je vous remercie d’avance, madame la secrétaire d'État, de bien vouloir me traduire ce propos, tenu dans une langue quelque peu éloignée de celle de Molière !

Vous aviez promis de ramener le déficit public à moins de 3 % du PIB en 2013 ; il s’élève encore à 3, 3 % en 2016, notre croissance étant restée beaucoup trop faible : son taux a atteint 1, 1 % en 2016, soit moins qu’en 2015, alors que la croissance s’est élevée à 3, 2 % en Espagne, à 1, 9 % en Allemagne et à 1, 7 % en moyenne pour l’ensemble de la zone euro. En conséquence, notre dette publique dépasse désormais 96 % du PIB national, contre 90 % en moyenne dans la zone euro et 68, 2 % en Allemagne.

Madame la secrétaire d'État, ne pensez-vous pas que le conseil quelque peu alambiqué de l’ancien ministre de l’économie et des finances qu’est M. Moscovici masque en réalité l’incapacité du Gouvernement à assurer un véritable rééquilibrage des comptes publics ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion