Ma question s'adresse à Mme la ministre des outre-mer et concerne la situation de l’usine sucrière de Marie-Galante.
Madame la ministre, à quelques jours du démarrage de la récolte, les planteurs de canne et la population de Marie-Galante vivent une situation très angoissante du fait des incertitudes pesant sur la prochaine campagne sucrière.
L’État, qui s’est engagé à allouer une subvention de 1, 6 million d’euros dans le cadre d’un projet industriel, subordonne le versement de cette somme à la continuation d’un accord passé avec un opérateur dont la technologie n’est plus en phase avec les objectifs environnementaux de la COP 21 et de la COP 22.
Vous l’aurez compris, la culture de la canne et la production de sucre sont les poumons d’une économie alimentée par la seule unité sucrière en activité à Marie-Galante, où le taux de chômage culmine à plus de 30 % et où la population est passée de 30 000 habitants en 1960 à moins de 12 000 en 2016. C’est dire combien l’avenir de l’île de Marie-Galante est intimement lié à la réussite de la campagne de 2017, conditionnée au versement par l’État de la subvention de 1, 6 million d’euros prévue.
Au nom des planteurs et de la population, dont je partage pleinement l’inquiétude et relaie les craintes, je vous demande solennellement, madame la ministre, d’organiser une rencontre avec l’ensemble des partenaires et, surtout, de procéder au déblocage de cette subvention, afin d’éviter une profonde crise économique et une tragique explosion sociale sur le territoire.