Monsieur le sénateur, je vous remercie de votre question, qui me donne l’occasion de faire un point très précis sur ce dossier.
La culture de la canne à sucre est effectivement une activité vitale pour le développement de Marie-Galante. Vous le savez, l’État, par l’intermédiaire notamment du ministère de l’agriculture, soutient l’activité sucrière de manière significative et augmentera d’ailleurs ses efforts avant la disparition des quotas sucriers.
Compte tenu des contraintes spécifiques à l’île de Marie-Galante, la sucrerie doit faire face à des défis économiques et environnementaux particulièrement importants. Dès lors, il est nécessaire de coupler son activité à la mise en place d’une centrale thermique pour garantir sa survie. La construction de cette centrale bagasse-biomasse permettra d’alimenter la sucrerie en énergie, mais également de valoriser les coproduits de la transformation de la canne à sucre.
Grâce au volontarisme des élus locaux, Marie-Galante s’est engagée à mettre en œuvre un ambitieux agenda en matière de développement durable, dont participe le projet de centrale thermique d’Albioma, coconstruit depuis 2012 avec les planteurs et les industriels.
À l’heure actuelle, seul ce projet est suffisamment avancé en vue du remplacement rapide de la chaudière de la sucrerie, dans la mesure où il a obtenu les autorisations nécessaires.
Toutefois, sa mise en œuvre n’obère en rien le développement de l’initiative « Marie-Galante, l'île du tourisme durable » soutenue par la communauté de communes. Je suis convaincue que les deux projets ne sont pas concurrents mais compatibles, puisque la centrale thermique d’Albioma peut s’intégrer dans le projet plus global de la CNR, la Compagnie nationale du Rhône, comprenant aussi des installations éoliennes et photovoltaïques.