Intervention de Philippe Adnot

Réunion du 14 février 2017 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Fermeture de la centrale de clairvaux

Photo de Philippe AdnotPhilippe Adnot :

Ma question s'adressait à M. le garde des sceaux, ministre de la justice. J’espère que M. Vallini se fera l’interprète de notre exaspération.

Il y a quelques mois, au nom du département de l’Aube, et plus particulièrement du Bar-sur-Aubois, j’ai fait observer qu’il y avait une contradiction formelle entre la volonté de créer de nouvelles places de prison, lesquelles ne seront disponibles que dans huit à dix ans, et la fermeture immédiate de places de bonne qualité actuellement disponibles à Clairvaux, alors même que nous connaissons tous le scandale de la surpopulation carcérale.

Depuis l’annonce de la décision du ministère de la justice, la population s’est mobilisée et un grand nombre d’élus ont apporté leur soutien à la lutte du personnel de la centrale et des habitants du Bar-sur-Aubois, très fortement touché par ailleurs par les fermetures d’entreprises. En leur nom, nous avons demandé à être entendus par la préfecture de l’Aube, aucune réponse n’ayant été apportée à nos demandes d’éclaircissements dans le cadre des précédents rendez-vous.

À ce jour, la seule réponse du garde des sceaux dont nous ayons connaissance consiste à accélérer le dépôt d’une demande de permis de démolir non seulement une ancienne bâtisse, mais aussi et surtout un bâtiment en très bon état.

Nous sommes scandalisés par cette attitude, qui marque la volonté de rendre irrémédiable une décision tout à fait inacceptable, alors même que les différents candidats à l’élection présidentielle nous ont fait part de leur intention d’en suspendre l’exécution. À quelques semaines du scrutin, allez-vous tenir compte de cet état de fait ou comptez-vous pratiquer la politique du fait accompli ?

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