Intervention de Simon Sutour

Commission des affaires européennes — Réunion du 19 novembre 2013 : 1ère réunion
Élargissement — Audition de Mme Vlora çitaku ministre de l'intégration européenne et de M. Bajram Rexhepi ministre de l'intérieur du kosovo

Photo de Simon SutourSimon Sutour, président :

Je suis heureux de vous accueillir au Sénat. La question du Kosovo est longtemps apparue comme l'aspect le plus difficile de la politique d'élargissement. Mais aujourd'hui, l'évolution est encourageante.

Cinq États membres de l'Union européenne ne reconnaissent pas l'indépendance du Kosovo : l'Espagne, la Grèce, Chypre, la Roumanie et la Slovaquie. Cela me conduit à une première question : comment comptez-vous convaincre ces pays ? Comment les faire évoluer ? Il y a une crainte, que nous devons comprendre, que l'exemple du Kosovo n'encourage ici et là le séparatisme, alors que l'Europe est déjà très émiettée.

Mais le problème principal demeure les relations avec la Serbie, et sur ce point l'accord du 19 avril dernier a été une percée considérable. La minorité serbe du Kosovo se montre également de plus en plus réaliste, même si la minorité implantée dans le Nord du Kosovo reste encore très réticente. Les élections municipales qui ont eu lieu le 3 novembre sont généralement considérées comme un progrès. Bien entendu, le chemin vers l'adhésion est encore très long, mais l'important est d'avancer dans la bonne direction. D'autres pays de la région - la Bosnie-Herzégovine et l'« ancienne République yougoslave de Macédoine » - ont aussi à construire des États viables tout en respectant les minorités. Si le Kosovo parvient à donner le bon exemple, il y aura des conséquences positives dans toute la région.

Nous avons tous intérêt à nous voir progresser, car c'est un enjeu très important pour l'Europe de réussir l'élargissement à l'ensemble des Balkans. Cela me conduit à ma deuxième question : qu'attendez-vous de la France ?

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