Intervention de Richard Yung

Commission des affaires européennes — Réunion du 20 juin 2012 : 1ère réunion
Economie finances et fiscalité — Audition de M. Jean Arthuis sur la gouvernance de la zone euro

Photo de Richard YungRichard Yung :

S'il s'était agi non de bergeries mais de haras, chers à la Mayenne, peut-être auriez-vous été plus sensible à cette dépense ...

Je partage très largement votre analyse. Nous avons une responsabilité partagée, en effet. Il y a vingt ans, la mission permanente grecque à Bruxelles était pléthorique afin de traquer le moindre euro de subvention ! Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il faut réduire les déficits budgétaires ; c'est un engagement de la France. Mais pourquoi vous montrez-vous si réticent à l'égard de la croissance, qualifiée de « glamour » et d'incantatoire ? Quand un pays déjà en difficulté est étranglé, il ne peut plus réduire ses déficits ! Il faut trouver le chemin étroit pour créer de la richesse tout en assainissant les finances.

Je suis un vieux fédéraliste. Nous rasons les murs ! À mes yeux, si les Grecs veulent une aide significative de l'Europe, ils doivent accepter que l'on regarde leur gestion, leurs rentrées d'impôts... On ne peut continuer à subventionner ad infinitum un pays géré en dépit du bon sens ! Pour ma part, je n'ai pas de problème avec le partage de souveraineté. Le débat sur le traité constitutionnel européen a toutefois montré qu'au-delà des problèmes de structure et d'organisation il fallait un accord politique sur le fond entre les principaux pays et une convergence des politiques économiques. Enfin, je ne suis pas sûr qu'il soit facile de fusionner les fonctions de président du Conseil et de président de la Commission : le Conseil représente les Etats, la Commission, l'intérêt européen supranational.

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