Oui. Mais surtout, dès lors que le Royaume-Uni n'est pas sorti et reste un État membre, on ne peut pas faire de Conseil européen à 27, sauf bien entendu lorsqu'il s'agira de fixer le mandat de la négociation avec le Royaume-Uni ayant notifié son retrait.
D'aucuns ont pu espérer que le référendum serait considéré comme consultatif, et que le Parlement britannique ne suivrait pas. L'ambiguïté, si elle a jamais existé, est désormais levée. David Cameron a clairement annoncé le 28 juin qu'il venait pour parler du départ du Royaume-Uni. Il a utilisé à deux reprises le mot « leave » dans sa déclaration très ciselée. À Berlin, la Chancelière et le Président de la République ont également indiqué que le résultat du référendum devait être considéré comme « irréversible », adjectif qu'ont repris la quasi-totalité des États membres. De mon point de vue, aucun gouvernement britannique ne pourra s'éloigner du résultat de ce référendum. Tous les candidats à la succession de M. Cameron l'ont dit : Brexit is Brexit.
Nous sommes tous devenus spécialistes de l'article 50...