Le Royaume-Uni assurera-t-il la présidence de l'Union européenne l'an prochain ?
Compte tenu du temps que prendra ce processus de déconstruction et des ressources qu'il mobilisera, il faudra établir des priorités dans l'agenda. Avons-nous les personnes, le temps et les capacités d'analyse pour faire progresser la construction européenne dans le même temps ? C'est un divorce où les deux parties se remarient juste après... Le nouveau traité sera probablement soumis à la ratification de tous les États membres : une incertitude de plus. Peut-on conjuguer la déconstruction et la construction ?
On peut se demander si les Britanniques souhaiteront conserver un accès au marché intérieur en renonçant à tout pouvoir de décision : accepteront-ils de subir ce qu'ils pouvaient contrôler ? Dans le cas contraire, une élection pourrait arrêter le processus.
L'audition du directeur général du commerce à la Commission européenne sur le traité transatlantique m'a donné l'impression que la Commission, lorsqu'elle négocie au nom des États membres, n'a pas la maîtrise des intérêts nationaux. Quelqu'un l'a-t-il dans les négociations de ce type ?