Intervention de Joëlle Garriaud-Maylam

Commission des affaires européennes — Réunion du 20 février 2014 à 9h40
Institutions européennes — L'ecosse et l'union européenne - communication de mme joëlle garriaud-maylam

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

Bien sûr, le gouvernement espagnol est farouchement opposé à l'indépendance de la Catalogne. Les menaces formulées par M. Barroso sont inappropriées et résultent de pressions espagnoles et anglaises : Londres s'inquiète de plus en plus. Elles ne sont pas crédibles : si l'Ecosse vote pour l'indépendance, elle restera dans l'Union européenne. L'Angleterre y aurait trop intérêt ! Le SNP a dit qu'il souhaitait que la reine reste souveraine d'Ecosse.

Les Ecossais résidant à l'extérieur de l'Ecosse ne pourront pas voter. Cela me choque aussi, mais cela correspond à la culture anglo-saxonne, où l'on considère que ne peuvent voter que ceux qui paient leurs impôts dans le pays. Pourtant, l'on contribue aussi à la richesse de son pays lorsque l'on vit à l'étranger. Les Britanniques ont le droit de vote lorsqu'ils résident en dehors de leur pays, à condition que cette absence ne dépasse pas quinze années : Mme Thatcher avait prévu un délai de 18 ans, qui a été réduit par les travaillistes. L'émigration britannique est différente de la nôtre : il s'agit moins d'expatriations temporaires que de déménagements définitifs. Les 800 000 Ecossais résidant en dehors de l'Ecosse sont très fiers de leur origine et auraient pu peser sur le vote. Curieusement, le SNP n'a pas protesté. Le nombre d'étrangers européens qui ont demandé à voter a augmenté de 16 %. Un député du SNP est d'ailleurs français, cela ne pose aucun problème.

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