Intervention de André Gattolin

Commission des affaires européennes — Réunion du 19 mars 2014 à 15h05
Institutions européennes — Débat préalable au conseil européen des 20 et 21 mars 2014

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l'ordre du jour d'un Conseil européen est toujours particulièrement riche et, presque immanquablement, des événements imprévus viennent le perturber, ce qui oblige à hiérarchiser les priorités.

Pour ma part, j'avais prévu d'intervenir sur le volet énergie-climat. À cet égard, je suis particulièrement satisfait de constater que tous les intervenants, au premier rang desquels M. le ministre, ont longuement traité cette question. Je souhaite néanmoins y revenir brièvement.

Pour reprendre les termes employés par le Président de la République lors de la conférence environnementale de septembre dernier, la transition énergétique n'est pas un problème ; elle est la solution.

Nous ne sommes pas simplement tiraillés entre la situation gravissime en Ukraine et les questions économiques et financières que nous soumet traditionnellement la Commission européenne depuis un certain nombre d'années : la problématique du climat et de l'énergie recoupe ces deux volets.

La transformation de notre économie afin de produire et d'utiliser l'énergie de façon plus responsable, d'améliorer l'efficacité énergétique et de faire évoluer les modes de production dans un sens plus écologique n'est pas simplement une contrainte ; elle peut aussi permettre la création de nombreux emplois, l'amélioration de la compétitivité européenne et la réalisation, à moyen terme, d'importantes économies.

À cet égard, je dois dire que je suis toujours inquiet lorsque j'entends parler de compétitivité, car l'Union européenne en a une conception un peu simpliste, selon laquelle si nous voulons améliorer notre compétitivité et nos performances, nous devons investir énormément en recherche-développement. Certes, il faut favoriser l'innovation, mais si cela ne s'accompagne pas des structures d'accompagnement adéquates, on constate une fuite des connaissances et des cerveaux.

Dans le même esprit, j'ai relevé un paradoxe dans la démonstration faite par M. Bizet, qui nous a expliqué que l'énergie est beaucoup plus chère en Allemagne que chez nous : cela n'empêche pourtant pas l'économie de ce pays d'être particulièrement compétitive...

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