Je salue le travail réalisé. Traiter la politique méditerranéenne de l'Europe à travers le prisme du Maroc et de la Tunisie est cependant un exercice périlleux. Bien que la partie générale du rapport soit satisfaisante, ces deux pays mériteraient une attention pleine et entière sans négliger aucun aspect : je reste un peu sur ma faim. En particulier, vous avez traité du Sahara occidental avec prudence. Cette situation, contraire à l'autodétermination des peuples et aux droits de l'homme, continue d'empoisonner les relations entre les États du Maghreb. Le rapport que présentera le Parlement européen apparaît extrêmement critique, mais n'entend pas moins ne fâcher personne.
La proposition de résolution salue les réformes démocratiques engagées au Maroc. Comparé aux pays voisins, le Maroc fait en effet figure d'exemple, mais le modèle a ses limites : défendre l'idée républicaine peut être très durement réprimé. La légitimité du roi et le Sahara sont deux questions absolument inabordables. Les journalistes pratiquent l'autocensure et la justice demeure aux ordres. Je m'abstiendrai donc sur cette proposition de résolution.