Intervention de Simon Sutour

Commission des affaires européennes — Réunion du 24 octobre 2013 : 1ère réunion
Politique de voisinage — La politique méditerranéenne de l'union l'exemple du maroc et de la tunisie : rapport d'information et proposition de résolution européenne de m. simon sutour mmes bernadette bourzai catherine morin-desailly et m. jean-françois humbert

Photo de Simon SutourSimon Sutour, président :

Le Sahara occidental n'était pas l'objet de ce rapport, mais nous l'évoquons en regrettant l'absence d'union de l'ensemble du Maghreb. Il est dommage que la frontière algéro-marocaine ne soit pas plus ouverte, c'est vrai. Même si des progrès restent à accomplir, le Maroc fait preuve d'une réelle volonté de modernisation. La société civile est active, il y a des manifestations - voyez l'émoi suscité récemment par l'affaire des adolescents accusés d'attentat à la pudeur. La négociation avec l'Europe l'aide à avancer. Nous avons de plus assisté aux travaux de son Comité national pour les droits de l'Homme, qui ne manie pas la langue de bois.

M. Bizet souhaitait souligner l'action de la France depuis 2008 : je préfère que nous soulignions l'action de la France en général. En effet, l'Allemagne, exclue de la première mouture d'une UpM ne réunissant que les pays du Bassin méditerranéen, ne pouvait que désapprouver le projet. Membre de l'assemblée parlementaire de l'UpM depuis l'alternance, j'ai été étonné d'aller à Vienne pour la première réunion à laquelle j'ai participé ; l'inclusion de tous les États membres de l'Union européenne dans le projet est finalement une bonne chose. Il existe également une Assemblée parlementaire des pays bordant la Méditerranée, où nous sommes représentés par Gilbert Roger et Raymond Couderc.

Il est bon d'être éclairé, sur place, par les acteurs eux-mêmes. Nous avons été reçus par le Premier ministre marocain Abdelilah Benkirane, du Parti de la Justice et du Développement. Leurs problèmes de coalition viennent d'être résolus. Rien n'est parfait, mais les choses vont plutôt dans le bon sens, ce qui est suffisamment rare pour être encouragé. Chaque pays a son histoire et ses contraintes, et il ne s'agit aucunement de donner des leçons.

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