Comme l'a souligné Mme Mélot, la question des Balkans doit faire figure de priorité. Nous sommes peut-être allés trop vite sur ce dossier dans les années quatre-vingt-dix. Il nous appartient désormais de mieux gérer cette situation, en Bosnie-Herzégovine ou au Kosovo. Dans le même ordre d'idée, nous devons accompagner les efforts du groupe de Minsk qui tente de trouver une solution concernant le conflit du Haut-Karabagh entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Le canal que nous utilisons, celui de la diplomatie parlementaire, me parait être complémentaire des actions gouvernementales. Nous apportons notre sensibilité sur ces dossiers. Il est regrettable que nous ne soyons pas davantage pris au sérieux.
Concernant la Cour européenne des droits de l'Homme, je rejoins les préoccupations de Jean-Claude Michel. Nous devons être vigilants sur le projet britannique. Je rappelle, à toutes fins utiles, que les citoyens des pays qui saisissent le plus la Cour sont la Russie, la Turquie, la Roumanie, la Bulgarie et l'Italie.
L'enthousiasme dont a parlé Catherine Tasca est sans doute le fruit de mon engagement auprès de Catherine Lalumière, qui était Secrétaire générale de cette organisation lorsque je suis entré à l'APCE en 1993.
Vous avez raison, nous ne pouvons accepter l'idée d'une concurrence entre l'Union européenne et le Conseil de l'Europe. C'est en ce sens qu'il est important que nous dénoncions le projet de Fonds européen pour la démocratie, qui intervient après la création de cette Agence européenne des droits fondamentaux.
Avec Bernadette Bourzai et Maryvonne Blondin, je le répète, nous formons, au-delà de nos différences politiques, une véritable équipe de France, qui s'attache également à défendre Strasbourg, capitale européenne. Mon premier geste de président a d'ailleurs été de venir déposer une gerbe auprès du monument aux morts de la ville, pour rappeler le rôle de cette ville dans l'Histoire. Il nous faut également avancer en ce qui concerne l'amélioration de la desserte de la ville.