Intervention de Marie Chatardovà

Commission des affaires européennes — Réunion du 15 juin 2011 : 1ère réunion
Audition de Mme Marie Chatardovà ambassadrice de la république tchèque en france

Marie Chatardovà :

La République tchèque est souvent vue comme un pays pragmatique, euro-réaliste. J'ai moi-même participé à la campagne d'information avant le référendum pour l'entrée dans l'Union européenne. J'ai vu l'enthousiasme des Tchèques pour l'Union européenne, et je pense qu'il existe toujours. D'après les sondages, 80 % de notre population est contente d'appartenir à l'Union. Mais si l'on pose des questions sur l'euro, c'est différent : seulement 22 % se disent pour l'euro. C'est un débat difficile. Le problème est que l'Union européenne ne sait pas comment s'adresser aux citoyens. Les citoyens européens s'intéressent plus à leur vie quotidienne qu'aux grands idéaux.

Étant ambassadeur de la République tchèque, il ne m'appartient pas d'évaluer les compétences de Mme Ashton. Ce qui est important pour nous, c'est de faire en sorte que la représentation des États membres au sein du Service européen d'action extérieure (SEAE) soit équilibrée, et que le budget ne soit pas excessif. Nous pensons que le SEAE est nécessaire ; mais il s'agit d'une création récente, on peut encore beaucoup l'améliorer. Il faut en particulier se concentrer sur sa coopération avec les diplomaties nationales.

Nous sommes entièrement en faveur du développement de la politique étrangère et de la défense. Mais notre politique étrangère est fondée sur deux piliers, l'OTAN et la dimension européenne. Il faudrait que ces deux piliers soient complémentaires et coopèrent, pour avoir plus d'efficacité

Pour ce qui est de l'Allemagne, nous respectons le droit de chaque État membre de décider de son mix énergétique. Ce qui est important pour nous, c'est la diversification des ressources pour assurer la sécurité énergétique. Pour l'instant, la République tchèque est exportatrice d'énergie. 33 % de notre énergie est nucléaire. Il ne s'agit pas de tout fonder sur le nucléaire, mais de diversifier. Dans notre groupe de travail bilatéral avec la France, nous mettons l'accent sur l'énergie renouvelable, tout en sachant que le temps n'est pas venu de fonctionner exclusivement avec ce type d'énergie.

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