Tout dépend de la situation financière de l'État et la soutenabilité de sa dette. Les résultats des stress tests bancaires le 31 mars prochain seront à cet égard déterminants. Une augmentation de la charge d'emprunt pourrait conduire le gouvernement voire la société entière à réviser sa position.
Je vous rappelle que les Irlandais sont très attachés à cette mesure. L'audition en février dernier par notre commission de l'ancien secrétaire d'État aux affaires européennes Dick Roche avait été assez claire sur ce point. Le maintien du taux faisait d'ailleurs partie des négociations lors de la ratification du traité de Lisbonne. L'impôt sur les sociétés est considéré comme la clé du développement du pays. Les entreprises, américaines notamment, qui se sont installées sur le territoire pourraient être tentées de délocaliser leurs activités en cas d'augmentation du taux, ce qui aggraverait les problèmes économiques et financiers que rencontre l'Irlande. C'est un message que j'ai entendu de façon récurrente lors des rencontres avec les milieux économiques à l'occasion de mon déplacement à Dublin en décembre dernier.