Intervention de Jean Bizet

Commission des affaires européennes — Réunion du 11 juin 2015 à 8h30
Institutions européennes — Élections législatives du 7 mai 2015 au royaume-uni : communication de m. jean bizet

Photo de Jean BizetJean Bizet, président :

Grâce à l'AP-OSCE, j'ai eu le privilège de suivre les dernières élections législatives britanniques en qualité d'observateur. J'en ai profité pour prendre l'attache de quelques-uns de nos homologues et celle de plusieurs think-tanks. Je suis revenu de Londres avec plusieurs raisons d'espérer que l'on puisse avoir un dialogue constructif sur le projet européen de David Cameron.

Au lendemain du 7 mai 2015, contrairement à toutes les prévisions, le système bipartite est restauré et le mode de scrutin « first past the post » re-légitimé puisqu'il offre une victoire nette au Parti conservateur, une majorité stable pour gouverner et un mandat clair pour le Premier ministre. Cependant, David Cameron, malgré tous les atouts que lui procure cette victoire, se trouvera confronté pendant ce nouveau mandat à deux tâches majeures non dépourvues de risques : la gestion du nationalisme écossais et la préparation du référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Il lui appartient de maintenir l'Ecosse dans l'Union britannique et le Royaume-Uni dans l'Union européenne. Pendant les cinq années qui viennent, c'est de lui que va dépendre « l'avenir des Unions ».

David Cameron a reçu un mandat clair des électeurs mais il a deux risques à prévenir : l'éclatement du Royaume-Uni et la sortie de l'Union européenne

Avec 331 sièges sur 650, le Parti conservateur réussit sans ambiguïté à faire plébisciter la politique réformatrice mise en oeuvre depuis cinq ans et David Cameron reçoit un mandat clair en soutien d'un programme également clair. On sait que pendant cinq ans, il a mené une politique ferme de réduction des dépenses et de limitation de l'intervention de l'État - politique ferme mais tempérée par la présence de son allié libéral-démocrate.

Cette politique, malgré quelques accommodements de circonstances et quelques concessions à son allié, a gardé sa cohérence et a conduit aux bons résultats économiques que l'on sait. Aujourd'hui les Conservateurs sont plus que jamais légitimes pour poursuivre la mise en oeuvre de cette politique libérale tempérée. Comme le rapportait la presse, il convient de garder en mémoire que le 7 mai, cinq ans après l'arrivée au pouvoir de David Cameron, il y avait un million de personnes de plus qui se rendaient à leur travail que cinq ans auparavant...

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