Pour ma part, je veux lire, dans la démarche de David Cameron, non pas une défiance à l'adresse de ses partenaires mais une volonté de mieux faire fonctionner l'Union. Je suis inquiet de voir qu'il dialogue déjà avec nos voisins allemands et du Nord de l'Europe et très peu avec la France. Je souhaite que le Sénat travaille avec la Chambre des Lords pour voir sur quels points de réforme nous pourrions nous mettre d'accord - sur tel ou tel point comme le marché numérique ou sur le statut des États non membres de la zone euro. Mais la singularité anglo-saxonne ne doit pas remettre en cause ni perturber l'esprit des pères fondateurs de l'Union.