Aux engagements pris par la Grande-Bretagne dans les politiques publiques européennes au titre du cadre financier pluriannuel 2014-2020. Il faudra aussi prendre en compte d'éventuelles compensations que les partenaires de l'Union pourraient demander, dans le cadre des quelque 1 700 accords commerciaux qu'ils ont signés avec les vingt-huit, du seul fait que l'Union compte un membre de moins, donc un marché plus réduit. Sir Ivan Rogers, l'ambassadeur britannique auprès de l'Union européenne, estimait que la tâche était colossale... Michel Barnier nous a indiqué que la somme demandée aux Britanniques dépendra de la date de sortie de l'Union et qu'il refusait d'en faire un préalable, tant la question est sensible ; de fait, si les Britanniques ne voulaient pas payer la note de leurs seuls engagements, il faudrait que les vingt-sept le fassent. Le « paquet Monti » sur les ressources propres vient à point nommé, mais les marges sont étroites et il faut bien voir qu'on parle des 10 milliards annuels versés par les Britanniques. La contradiction, c'est qu'on demande toujours plus à l'Europe, pour la défense, contre le terrorisme, tout en lui refusant des moyens supplémentaires.
J'avais l'idée que Theresa May informe le peuple du coût réel de la sortie de l'Union, et que l'organisation d'un nouveau référendum soit possible sur cette base ; notre déplacement à Londres m'a convaincu du contraire, tant les Britanniques souhaitent retrouver leurs marges d'action et rêvent de retrouver la position qui était la leur du temps de leur empire...