Merci de cette présentation très claire et synthétique, et notamment pour la remise de ce document où l'on voit apparaître votre souhait pour la mise en oeuvre rapide des mesures déjà arrêtées par l'Union européenne. Nos concitoyens demandent des mesures concrètes. L'une d'entre elle concerne les migrations. Vous souhaitez « renforcer et rationaliser le système européen commun d'asile », et « transformer le Bureau européen d'appui à l'asile en une agence européenne à part entière ». Vous n'y parviendrez pas durant le temps de votre présidence, mais comment allez-vous faire pour, indépendamment de cette agence, distribuer plus équitablement la charge migratoire pesant sur l'Union européenne entre les États-membres ? Le Bureau européen d'appui à l'asile, que nous avons récemment auditionné dans le cadre de la Commission d'enquête sur l'avenir de l'espace Schengen, souhaitait parvenir à cette meilleure répartition. Mais selon lui, les États membres contribuant matériellement au fonctionnement du Bureau sont déjà ceux qui font le plus d'efforts : l'Allemagne, la France... Certains pays refusent de prendre leur part pour l'accueil des demandeurs d'asile. Il y a de nombreux demandeurs d'asile « en stock », et il en arrive tous les jours. Une meilleure répartition est indispensable, sinon les migrations pèseront toujours sur les mêmes, à moins qu'on ne ferme les frontières - ce qui n'est pas souhaitable. C'est un challenge difficile mais fondamental.