Intervention de Gérard César

Commission des affaires européennes — Réunion du 30 avril 2014 à 14h30
Agriculture et pêche — Promotion des produits agricoles - communication de m. gérard césar

Photo de Gérard CésarGérard César :

La deuxième réserve concerne l'extension des entités proposantes. C'est très bien d'étendre les initiatives mais attention à ne pas aller trop loin. Quand un département ou une région se met à faire la promotion de ses produits et de ses vins dans les pays tiers, les consommateurs des pays concernés sont un peu perdus.

La troisième réserve concerne la situation française. On peut se féliciter de l'augmentation des moyens, mais encore faut-il en profiter. Or, force est de reconnaître que si les services de l'État, à Paris et à la Représentation permanente à Bruxelles, ont été très efficaces sur ce dossier, les producteurs français ne sont pas de bons élèves. Les Français sont peu impliqués avec seulement 25 contributions lors de la consultation du livre vert, par exemple. La France est l'un des pays qui mobilise le moins les crédits de promotion, surtout sur les marchés extérieurs qui sont pourtant les marchés porteurs. Nous sommes très en retard par rapport aux Italiens et aux Espagnols par exemple. Nous retrouvons là un travers français profondément enraciné. Pour l'agriculteur français, la PAC c'était, autrefois, la gestion des prix et des marchés, c'est devenu les DPU, et tout ce qui est annexe est délaissé, qu'il s'agisse du deuxième pilier ou d'instruments qualitatifs comme celui-là.

L'Union offre des opportunités. Compte tenu des efforts engagés et des 80 % de financement européen pour les programmes « multi », ce serait dommage de ne pas en profiter. Concernant le calendrier, le texte a été adopté en trilogue en mars. Il est aujourd'hui entre les mains du service « Traductions ». Le texte devrait être publié à l'automne avec une mise en oeuvre à partir du premier semestre 2015.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion