Je remercie le rapporteur pour sa présentation. L'industrie est en effet l'élément clé pour une relance économique du continent. Vous insistez dans votre communication sur la fin des plans quinquennaux. L'heure n'est plus effectivement aux économies planifiées. Mais il s'agit tout de même de tracer des perspectives et d'établir des lignes de forces. Ce travail de prospective fait actuellement défaut au sein de l'Union européenne. Le financement de la recherche et développement, mais aussi de la recherche fondamentale - laquelle est très sous-estimée -, devrait faire figure de priorité.
La question de la formation doit également être abordée. On a longtemps vécu sur l'idée fausse que l'Union européenne ne pouvait pas conserver son appareil industriel et négligé la formation. Or il existe aujourd'hui un problème de déficit de qualification pour assurer la maintenance de certaines machines et une perte de savoir-faire. Il convient d'être vigilant si on ne souhaite pas que toutes nos filières soient démantelées et délocalisées.
Je partage par ailleurs les observations qui viennent d'être émises sur la concurrence et les grands groupes. Le cas récent d'Alstom et sa fusion avortée avec Siemens constitue une occasion ratée. C'est regrettable. Les institutions européennes ne jouent pas le jeu et affaiblissent les grands groupes industriels.