Je m'associe à vos remarques. Force est de constater qu'à l'heure actuelle il n'existe pas véritablement de politique industrielle. Celle-ci devrait, en tout état de cause, suivre les orientations que vous venez d'exposer.
Nous enregistrons quelques succès en France avec l'apparition des clusters. Il convient de davantage les ouvrir à l'extérieur pour mettre en place de véritables myriades de PME européennes. Il ne s'agit pas de faire émerger un grand groupe européen, qui serait l'alpha et l'oméga de la politique industrielle européenne.
Il s'agit également de mieux valoriser les liens entre grands groupes et PME. L'exemple français de Michelin qui a permis à ses petits sous-traitants de s'exporter doit être suivi au niveau européen. Nous avons réussi à faire Erasmus pour renforcer la mobilité des étudiants, nous devrions pouvoir le faire pour les entreprises.
Les déclarations récentes du président du Conseil italien sont plutôt encourageantes à l'heure où son pays prend la présidence de l'Union européenne. Il existe un savoir-faire italien en la matière et on sent chez M. Renzi la volonté de donner du sens à une politique industrielle européenne. Il y a des créneaux disponibles et des pistes à défricher pour véritablement faire émerger celle-ci. Si nous n'avons pas le courage de le faire, nous assisterons pétrifiés à la montée en puissance de la Chine et d'autre pays émergents, qui se mettent très rapidement au niveau.