Intervention de Marietta Karamanli

Commission des affaires européennes — Réunion du 30 mars 2011 : 1ère réunion
La réforme de la gouvernance économique européenne et le pacte pour l'euro rencontre avec les membres français du parlement européen en commun avec la commission des affaires européennes de l'assemblée nationale

Marietta Karamanli, députée :

Il est certain que les critiques qui viennent d'être formulées nous conduisent à envisager l'avenir d'une façon différente. Il est question d'un « pacte de stabilité et de croissance ». Or je ne vois ni « stabilité », ni « croissance » dans le dispositif de surveillance et de sanction qui nous est proposé.

Comment améliorer la coordination des budgets européens et nationaux en matière d'investissements destinés au développement durable ou ayant un impact sur l'emploi ? Quelles sont les mesures envisagées pour favoriser ces secteurs ?

L'Europe dispose de ressources humaines, techniques et industrielles qui sont, si j'ose dire, sous-employées, mais elle n'a pas de plan d'emploi. En 1929, Keynes écrivait déjà : il y a du travail et il y a des hommes, il faut trouver le moyen de les mettre ensemble. Concernant les investissements d'avenir, l'Union européenne entend-elle mobiliser l'épargne, et sur quelles priorités ?

J'en viens aux ressources propres de l'Union européenne. On ne peut éclipser le débat et la question récurrente de son budget, aujourd'hui composé des contributions des États et essentiellement affecté à la politique agricole et aux aides structurelles accordées aux régions les plus pauvres. Pourquoi ne pas conférer au Parlement européen le droit de lever un impôt européen ? Sachant que 1 % du PIB européen représente 100 milliards d'euros, cela permettrait de prévenir et de limiter la spéculation contre les finances publiques des États membres et leurs dettes.

L'Union européenne doit aller au-delà de la surveillance et de la sanction car, si elles peuvent être nécessaires pour les pays qui n'ont pas joué leur rôle comme ils auraient dû le faire, elles ne suffisent pas. Les « élèves » doivent, certes, faire des efforts, mais, pour qu'ils soient motivés, ils doivent savoir qu'ils ont un avenir.

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