Je partage l'avis d'Yves Bur, et c'est pourquoi j'ai fait référence dans mon propos introductif à l'adoption par le conseil des ministres, le 16 mars dernier, du projet de loi constitutionnel relatif à l'équilibre des finances publiques, qui inscrit dans la Constitution l'obligation pour le Gouvernement de présenter au Parlement les programmes de stabilité avant leur transmission à la Commission européenne, ainsi que la nécessité d'un retour à l'équilibre des finances publiques. C'est un acte politique fort ! Faire adopter ce projet de loi par le Congrès, compte tenu de la majorité qu'exige cet exercice, sera un moment de vérité pour l'ensemble des parlementaires français : sont-ils prêts à aller jusqu'à la révision de la Constitution pour affirmer l'objectif de retour à l'équilibre des finances publiques, qui fait partie des engagements pris dans le « pacte pour l'euro plus » ?
Ce pacte est avant tout destiné à exprimer les engagements des États membres de la zone euro, mais il est ouvert aux États qui ne font pas encore partie de cette zone. A ce jour, six pays qui ne sont pas membres de la zone euro - d'où la formule « euro plus » - ont montré leur intérêt pour le pacte.