Je reviens sur l'exemple du grand laboratoire, qui vient d'être cité. S'il n'est pas le plus performant dans son domaine, il est de toute façon appelé à partir, et sans doute bien plus loin qu'à Heidelberg. Et nous aurons alors tout perdu ! Le reconnaître est certes difficile - presque autant que de payer ses dettes - mais, si nous ne le faisons pas, nous continuerons sur la même lancée, à savoir la perte progressive de notre autonomie. Or la capacité des parlements - nationaux comme européen - à prendre des décisions est fortement corrélée à leur autonomie. Il est évident que les Allemands ont plus d'autonomie en Europe que la Grèce ou le Portugal.
Si nous ne sommes pas capables d'optimiser nos ressources, ce qui suppose d'accepter des évolutions du type de celle qu'a évoquée Mme Goulard, nous perdrons donc tout. Le problème ne se pose d'ailleurs plus seulement au niveau local ou régional. C'est aussi un problème de temps et d'échelle. Et, comme pour la dette, ce sont nos enfants qui paieront...