C'est un sentiment de frustration nationale qui s'exprime dans nos interventions. Il est compréhensible. Surtout si l'on compare notre situation à celle de nos voisins. Le Royaume-Uni ne me paraît pas plus rigoureux en matière budgétaire, quand bien même son économie redémarre ! J'ai également des doutes sur la lisibilité des procédures mises en place pour surveiller les budgets des États membres : six pack et two pack. L'articulation entre ces dispositifs est aussi complexe que le schéma d'une raffinerie de pétrole !
Revenons un instant aux chiffres et à l'audition de Valdis Dombrovskis la semaine passée. Si l'on résume, on nous demande 79 milliards d'euros d'efforts structurels en échange du report du délai de deux ans. Tout cela n'est pas raisonnable. Cela revient quasiment à doubler les efforts préconisés par le Gouvernement sur la période, au risque de casser la croissance. Le malade va mourir guéri en somme.
Au sujet des réformes structurelles à mettre en oeuvre, je doute que la remise en cause des trente-cinq heures contribue directement à résoudre la question du déficit...