J'apprécie le point 24 des conclusions relatif à la nécessaire préservation de l'Arctique. Le Président de la République s'est rendu en Islande récemment sur cette question. J'ai par ailleurs rencontré des personnalités, en particulier le Premier ministre du Québec, qui m'a fait part de l'avancement d'un projet réunissant le Québec, l'Ontario, la Colombie britannique et la Californie pour créer un marché du carbone, qui tirerait les leçons des échecs initiaux du système européen. Le prix du carbone n'y est actuellement que de 12-13 euros la tonne, mais ils s'apprêtent à signer un accord avec le Mexique. Tout ceci alimente au Québec un fonds vert qui permet de financer l'efficacité énergétique des bâtiments. Ce type de coopération internationale devrait aider l'Europe elle-même à améliorer son propre marché et tirer les enseignements des expériences faites ailleurs.
Je voudrais rappeler à notre collègue Jean-Paul Emorine que les niveaux d'émissions qui posent problème ne sont pas celles de ces dernières années. Ce qui compte, ce sont celles que nos pays ont émis depuis les deux derniers siècles, depuis l'ère industrielle, quand d'autres pays, grands émetteurs aujourd'hui comme la Chine, étaient alors en sous-développement total.