Intervention de Denis Badré

Commission des affaires européennes — Réunion du 18 mai 2011 : 1ère réunion
Euroméditerranée : situation de l'union pour la méditerranée et travaux de l'ap-upm communication de m. robert del picchia

Photo de Denis BadréDenis Badré :

J'ai particulièrement apprécié votre analyse des cinq chocs qui ont conduit au printemps arabe et, d'autre part, je partage avec vous la conviction que la diplomatie parlementaire est quelquefois en pointe là où la diplomatie classique n'avance pas. Je suis convaincu de l'utilité de l'Ap-UpM comme instance de continuité dans une période difficile.

Je considère qu'il est bon que l'UpM s'inscrive dans l'action de l'Union européenne, mais mon avis est que l'UpM ne peut pas gérer les conflits méditerranéens ni satisfaire les attentes en matière de droits de l'Homme. Ce n'est pas sa vocation ni celle d'ailleurs de l'Union européenne. Je crois que la sagesse voudrait que l'UpM sous-traite au Conseil de l'Europe les questions liées aux droits de l'Homme et celles relevant de la défense de la démocratie. L'Union européenne est, dans ce domaine, mieux placée que la France, mais le Conseil de l'Europe est encore mieux placé que l'Union européenne, car il a l'avantage d'avoir la caution de la Turquie et celle de la Russie. Je tiens à souligner que la Convention de Venise est à ce titre un outil idéal mis en place par le Conseil de l'Europe.

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