Je souhaiterais d'abord vous poser une question anecdotique puisque je m'apprête à prendre le TGV pour Strasbourg : pourquoi trois centimètres de neige occasionnent-ils tant de perturbations et de retards quand les trains reliant Moscou à Vladivostok affrontent sans peine les congères ?
Plus fondamentalement, je m'étonne qu'il n'y ait pas eu de réelle évaluation de ce qui a manqué dans le premier paquet ferroviaire pour que la concurrence produise les effets souhaités, en matière de baisse des prix et d'amélioration de la qualité.
Par ailleurs, il me semble que la question essentielle est de déterminer clairement l'objectif de l'ouverture à la concurrence. Vous soulevez la question de savoir s'il faut maintenir le couplage entre gestion de l'infrastructure et exploitation. Je croyais, pour ma part, qu'il était admis que ce découplage était indispensable à la concurrence et que la France avait même été critiquée pour le caractère imparfait du découplage opéré : RFF sous-traitant à la SNCF l'entretien des voies ... Quel est donc aujourd'hui l'objectif ? S'agit-il d'accentuer ce découplage ou de se caler sur la situation allemande ?