Merci, monsieur le secrétaire d'État, pour cette présentation très claire. Je poserai deux questions.
La première concerne la crise migratoire. Concrètement, que contient le code frontières Schengen révisé ? Quelles sont les obligations des pays concernés ?
Avec Philippe Bonnecarrère, nous rentrons d'Égypte, où l'on nous a parlé de la crise migratoire que nous ne connaissons quasiment pas, sauf au travers du naufrage au large de la ville de Rosette dont vous avez tous entendu parler par voie de presse. Ce sont notamment des personnes en provenance de Libye qui partent par les ports égyptiens, mais aussi et, surtout, des Égyptiens. La situation économique est devenue difficile dans ce pays, pour diverses raisons. Les autorités ont indiqué que les Égyptiens souhaitent de plus en plus quitter le pays pour des questions exclusivement économiques. Avez-vous connaissance du flux de ces migrations ? Quels soutiens notre pays peut-il apporter pour éviter cette situation ?
Le tourisme, culturel notamment, s'est littéralement effondré. Un seul chiffre : selon le ministre des Antiquités, le musée égyptien du Caire enregistrait avant la première révolution et l'accession au pouvoir du président Morsi 14 000 visiteurs par jour, contre 1 000 environ actuellement. Ce sont notamment les Français qui ne se rendent plus dans ce pays. Pourtant, hormis le nord du Sinaï, tous les endroits touristiques sont très sécurisés. Il faut donc prendre des initiatives soit publiques, soit privées pour faire revenir les touristes. L'ambassadeur de France nous a confié que les Égyptiens l'interrogeaient actuellement sur les risques de se rendre en France - ce n'est pas anecdotique ! Quelles actions pouvons-nous engager à l'égard de ce pays qui, avec 90 millions d'habitants, risque de devenir, si nous n'y prêtons pas garde, un pays d'émigration massive ?