Intervention de Jean-Yves Leconte

Commission des affaires européennes — Réunion du 27 octobre 2016 à 9h04
Institutions européennes — Audition de M. Harlem Désir secrétaire d'état chargé des affaires européennes - conclusions du conseil européen des 20 et 21 octobre 2016

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Je confirme les propos de mon collègue : les Égyptiens sont très inquiets sur les conditions de sécurité en France.

Concernant la question de la surveillance des frontières, j'avais été très frappé de constater, après un échange avec la Direction de la police aux frontières lors d'une mission sur la biométrie, que le troisième niveau de sécurité des passeports biométriques européens n'était lisible que par le pays émetteur. La Commission européenne a tout prévu pour que chaque pays de l'espace Schengen ait accès aux fichiers, excepté ceux qui relèvent du troisième niveau de sécurité. Compte tenu des circonstances, ne vaudrait-il pas mieux élever le niveau de confiance et ouvrir l'accès de ces fichiers de niveau trois ?

La situation humanitaire créée par la crise des migrants est compliquée. Les migrants qui ne sont pas éligibles à la relocalisation doivent-ils obligatoirement passer par une demande d'asile en Grèce ? Ne faudrait-il pas plutôt rouvrir les possibilités de relocalisation ? Certains migrants bloqués à Calais ont été enregistrés à leur arrivée en Italie ou en Grèce. Ils doivent traverser un tunnel de six mois avant que leur demande soit traitée. Peut-être conviendrait-il de faire évoluer les accords de Dublin sur ce point ? Ne pourrait-on pas également prévoir de consacrer une part beaucoup plus importante du budget de l'Union européenne au financement des politiques d'asile des différents pays, ce qui aurait l'avantage de favoriser leur convergence ?

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