Nous avons le plaisir d'accueillir aujourd'hui une délégation du Parlement albanais conduite par Mme Mimoza Hafizi et composée en outre de MM. Andrea Marto et Namik Kopliku. Cette délégation effectue une visite en France à l'invitation du groupe d'amitié France-Albanie que préside notre collègue Michel Berson.
Je rappelle que l'Albanie a obtenu le statut de pays candidat à l'adhésion lors du Conseil européen de juin 2014. Cependant, il faut le souligner, l'obtention du statut de pays candidat et l'ouverture de négociations sont deux procédures différentes.
Les États membres ont considéré qu'il fallait continuer à aider l'Albanie à mettre effectivement en oeuvre les réformes nécessaires. Un mécanisme de suivi renforcé a été mis en place. Il concerne notamment les domaines de l'État de droit ainsi que la lutte contre la criminalité organisée, la culture des drogues et la corruption. La France fournit un appui au gouvernement albanais pour qu'il puisse mettre en oeuvre les réformes attendues par l'Union européenne.
L'Albanie bénéficie par ailleurs, depuis 2010, d'une libéralisation des visas de court séjour à destination de l'espace Schengen.
Dans son rapport de progrès du 8 octobre, la Commission européenne a indiqué que votre pays va devoir entreprendre des efforts considérables et soutenus pour aborder la mise en oeuvre des priorités définies pour l'ouverture des négociations d'adhésion.
Ces priorités, nous les connaissons. C'est la réforme de l'administration, la réforme judiciaire, la lutte contre la corruption et le crime organisé, la protection des droits fondamentaux, la lutte contre l'économie informelle ou encore l'amélioration de l'environnement des affaires.
Parmi ces priorités, figure également la nécessité d'une meilleure collaboration entre la majorité et l'opposition. Les observateurs internationaux ont souligné que les élections législatives de 2013 se sont déroulées dans de bonnes conditions. Elles ont marqué un progrès pour la démocratie albanaise. Toutefois, la vie politique intérieure apparaît tendue. L'opposition boycotte les travaux parlementaires depuis juillet dernier et je relève le caractère non pluraliste de votre délégation, ce qui est inhabituel dans les délégations que nous avons le plaisir d'accueillir devant notre commission.
C'est donc sur les réformes engagées par votre pays que nous souhaitons vous entendre. Avant de vous donner la parole, je soulignerai que nos deux pays ont encore des marges de progrès importantes pour renforcer leurs échanges commerciaux, même si ces échanges ont progressé régulièrement depuis dix ans.
Je précise à nos collègues que la délégation devra nous quitter à 15h30 pour rejoindre l'aéroport.