Intervention de Pierre Lequiller

Commission des affaires européennes — Réunion du 2 novembre 2011 : 1ère réunion
Economie finances et fiscalité — Réunion conjointe avec la commission des affaires européennes de l'assemblée nationale et les membres français du parlement européen sur la gouvernance économique européenne et la régulation financière

Pierre Lequiller, président de la commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale :

Ce que M. Gauzès a jugé anormal, c'est qu'alors qu'un accord unanime avait été trouvé, M. Papandréou n'ait rien dit à ses homologues de la décision qu'il devait annoncer quelques heures plus tard. Les mesures adoptées le 27 octobre, jugées très positives, engagent la Grèce, l'Europe et le G20 ; qu'elles soient repoussées par référendum en Grèce aurait des conséquences très graves et pour la Grèce et pour l'Union européenne.

Au sein de la Convention sur l'avenir de l'Europe, à laquelle j'ai participé, j'ai poussé en faveur d'un président pour l'Europe - c'est d'ailleurs le titre de l'ouvrage que j'ai écrit à ce sujet. Initialement, M. Michel Barnier et moi-même nous sommes heurtés au scepticisme général ; puis nous avons reçu un soutien croissant, de tous bords - de M. Joschka Fischer par exemple. Mais M. Giscard d'Estaing, dont le secret dessein était probablement de devenir président du Conseil européen, ne souhaitait pas cumuler cette fonction avec celle de président de la Commission. Pour autant, l'interdiction du cumul qui figurait dans le projet de traité a fini, sous la pression, par être levée, si bien qu'en l'état du traité une seule personne pourrait occuper cette double fonction.

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