Les Suisses sont très en avance, comme en témoigne l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Les partenariats public-privé se font déjà aux États-Unis. C'est très important pour la formation continue : cela peut non seulement représenter une économie pour les employeurs, mais encore une opportunité pour les personnes, au chômage par exemple, qui n'osent pas s'inscrire à une formation présentielle. L'Union européenne devrait être un partenaire privilégié. À Bruxelles, j'ai constaté une certaine prise de conscience se traduisant par la mise en oeuvre de la plateforme européenne. Mais d'autres MOOCs émergeront grâce à la Commission. L'enseignement en ligne est une opportunité pour les personnes isolées géographiquement : les enfants le pratiquent depuis longtemps en Australie. Les choses iront très vite. Les premiers MOOCs ont commencé dans les écoles d'ingénieur. Les Européens et les Français doivent s'en saisir. Un groupe d'experts de haut niveau présidé par l'ancienne présidente d'Irlande, Mme Mary McAleese, s'en est saisi, où la France est représentée par l'enthousiaste, le passionné M. Vincent Berger. C'est un enjeu de civilisation.